Journal de Seb, Entrée 7... je crois. Oui, c'est ça... 7 

Tandis que le ferry nous emmène vers l'ile de Vancouver et que la nuit tombe sur cette fin de dimanche après-midi grise, je prends le temps de vous narrer nos aventures de la semaine passée. La traversée à bord de ce gros bateau ennuyeux va durer une heure et demi, alors disons que le temps d'écriture de ce récit sera le même. Une semaine, en une heure et demi - que vous allez probablement lire en une quinzaine de minutes maximum. Je trouve ça toujours passionnant de voir à quel point les concepts de relativité temporelle s'applique aux récits de fiction. On pourrait raconter des années en quelques lignes ou une seconde en plusieurs pages. Peu importe en fait, ce qui compte, c'est que vous qui lisez y trouvez de l'intérêt. Alors pendant que tante Catherine envoie un mail et que Zoé mon amoureuse - à travers le personnage de Zoupy - arpente les dédales du temple du feu, nous allons nous évader à travers le temps et repartir une semaine en arrière.

Zoé et moi étions à prendre le petit déjeuner à l'Oso Negro où le café est bon, à un prix raisonnable et servi dans un cadre chaleureux sur une ambiance de sport d'hiver. Nous discutions et tuions le temps en nous amusant de différentes manières, attendant l'heure de notre bus pour Balfour. Celui de 12h 10. Nous ne voulions pas être en retard et le louper, alors quand un duo de mamies s'est approché de nous pour nous disputer notre table 15 minutes avant l'horaire, nous n'avons même pas essayé d'argumenter et sommes partis attendre dans la rue. A l'origine nous espérions prendre le bus 76 allant de Nelson à Kaslo, mais traîtrise du destin, ce bus n'est en fonctionnement uniquement les mardis et les jeudis... Bon, on est Lundi... Et on a réservé deux nuits à Ainsworth Hot Springs pour lundi et mardi soir. Eh oui, on y va le lundi et on en revient le mercredi... Voilà... Adieux bus 76, tu aurais été bien pratique, mais on va devoir trouver une autre solution. L'unique alternative était donc le bus numéro 10 pour Balfour - fin de la ligne - et de se faire prendre en stop à Balfour par quelqu'un qui nous conduise à Ainsworth pour les 15 derniers kilomètres restants. Vu nos déboires avec notre dernière expérience de stop, on n'était pas trop fan de l'idée, mais voilà, on n'avait de toute façon pas le choix. A 12h 30, on attendait toujours le bus en ce disant qu'il était en retard. A 12h 50, on comprit que le bus ne se pointerait pas et honnêtement, on ne pensait galérer qu'à partir de la partie "stop" du plan - pas en quittant la ville en bus. Un autre bus était prévu à 13h 40, on décida donc de l'attendre. Et en même temps, celui d'avant n'étant jamais venu pourquoi donc celui-ci ce pointerait-il? A 13h 35 on comprit la bêtise que l'on avait faite depuis le début. Eh oui... Voyant passé la silhouette du numéro 10 sur une autre rue et se dirigeant vers un autre arrêt que le nôtre, cela fit rapidement "tilt" dans nos petites têtes. Le bus passait bien depuis ce matin... C'est juste qu'il passait une rue plus bas que là où on l'attendait. Une course rapide pour l'attraper et enfin nous étions en route vers Balfour. Une étape vers les sources chaudes de validée. Hé hé... Finalement, on arriva à la fin de la ligne du bus en même temps qu'un ferry d'où allait descendre une petite vingtaine de véhicules. Dans le lot, aucune ne s'arrêta pour nous... Ouille... Le calme retomba rapidement sur la rive. Le prochain ferry ne serait pas avant deux heures et le suivant le lendemain. Combien de temps allions nous attendre dans ce coin perdu et reculé de la civilisation? Le bus était déjà reparti pour Nelson. Il n'y avait rien pour nous ici. Pas d'habitations, pas de commerces, rien pour nous abriter du froid. Le jour n'allait pas tarder à décliner et les quinze kilomètres de route nous séparant de Ainsworth étaient impossible à pratiquer en marchant sans risquer un accident. Que Faire? Allions-nous passer la nuit ici? Non. Parce que au bout de deux minutes Foch est arrivée en voiture, s'est arrêté à notre niveau et nous à dit : "Je ne vais que jusqu'à Ainsworth, ce n'est pas très loin mais c'est toujours un petit coup de pouce, si ça vous arrange." Foch mon ami, c'est parfait pour nous, c'est là que nous voulons nous rendre. On balança les sacs à l'arrière de son pick-up et on se tassa tous les trois sur l'unique banquette du véhicule - normalement prévu pour ne recevoir que deux personnes. Foch était moniteur de ski à Nelson. Il travaillait pendant cinq jours d'affilée à la station dans les montagnes. Vu le caractère rudimentaire  de son logement, il attendait généralement la fin de sa semaine pour venir se laver dans les sources. Compte tenu de la promiscuité de l'habitacle de son véhicule et profita bien de son choix de vie lors de notre trajet avec lui. On finit donc par arriver dans notre lieu de retraite un peu après trois heure de l'après-midi. Raconté comme ça, je sais. ça a l'air facile. Mais rappelons que le Canada, comme les États-Unis, est un pays fondé sur l'utilisation d'un véhicule personnel pour se mouvoir d'un point à un autre; alors lorsqu'on ne s'en trouve pas muni d'un les voyages prennent tout suite un parfum d'incertitudes - mais ils se révèlent toujours plus amusants.

Ainsworth Hot Springs est classé selon certains sites de voyage comme l'une des cinq sources naturelles les plus intéressantes au monde. La raison principale se trouve en être ses cavernes. Au-delà du bassin d'eau chaude naturelle et du bassin d'eau froide - traditionnel dans ce genre de lieu - ce site est muni d'un parcours de grottes naturelles desquelles s'écoule l'eau de la source. Concrètement les grottes dessinent une forme de U, du moins un U dessiné par un enfant en bas âge. Dans le calme et l'ambiance vaporeuse et sombre de ce lieu, on peut se relaxer dans la chaleur. Autant l'acoustique peut se révéler un vrai gain pour l'expérience. On ne se lasse pas d'écouter les échos des sons aquatiques qui se réverbèrent contre les parois et dans l'air humide. Mais parfois cela peut être l'enfer. Comme par exemple quand un groupe de sept touristes américains turbulents décident de jouer les otaries attardées. Globalement, les gens qui fréquentent ce lieu sont de nature paisible et viennent ici pour se ressourcer - si vous me passez l'expression. Nous y avons passé deux jours à faire du sport et détendre nos muscles et nos esprits dans ses bains jusqu'à ce que la fatigue physique et la chaleur des eaux nous plongent dans un état de relaxation intense. Baignant dans le bassin brûlant juste à la sortie des grottes, une discussion avec quelques anciens de la région excita cependant notre fertile imagination. 

Zoé sourit, je crois que le temple du feu se passe bien. Peut-être vient-elle même de le terminer. Je me souviens encore la première fois que j'ai joué à Ocarina of Time... Que de souvenirs de 3D primitives aux couleurs saturées support vidéoludique d'une des aventures les plus épiques de ma jeunesse de joueur. Elle va maintenant continuer d'occuper le temps par la lecture de Sandman, tandis que Catherine fera sa leçon de Portugais. La nuit est tombée complètement derrière la fenêtre. Notre ferry se meut tranquillement entre les sombres silhouettes des îles qui bordent notre route.

Mais revenons ensemble dans ces cavernes et à nos vieux. Ils étaient à ce moment trois à se baigner avec nous. Deux hommes et une femme. L'un des hommes - le moustachu de la bande, je vais probablement de continuer de l'appelé comme ça le temps de ce récit - demandait à l'autre s'il était au courant des deux passages au travers des parois de la grotte conduisant à de plus profonds tunnels où quelques secrètes alcôves. Son homologue un peu vieux et ventru - je vais l'appeler le ventru - lui répondit qu'il n'avait jamais risqué de faire passer sa large silhouette dans les interstices rocheux de peur d'y rester coincé. La dame - dernière personne de ce trio de fortune - n'apportait quant à elle aucun fait, ni spéculation supplémentaire et se contentait seulement d'opiner du chef. Pour ma part, j'étais captivé et Zoé - qui avait compris à l'éclat brillant de curiosité dans mon regard mon état en cet instant - commençait à faire une mou de désapprobation concernant l'entreprise qu'elle me voyait déjà entreprendre. Elle esquissa un petit "non" de la tête lorsque tout sourire, je demandai au moustachu où les entrées en question étaient supposées être. Bah oui, on ne se refait pas. Selon lui, il y avait deux passages où il avait déjà par le passé vu des gens s'extraire en racontant ce qu'il se trouvait prétendument de l'autre côté. Le premier était un couloir dans la roche remontant vers le haut au niveau d'une alcôve au-dessus de l'eau sur laquelle s'écoulait une petite cascade. Le second était un passage entre deux roches qui nécessitait de passer sous le niveau de l'eau pour se retrouver dans quelque secrète antichambre. Il ne m'en fallait pas plus. Ma carrure plus frêle que ces deux gras messieurs m'encourageait à aller tenter ma chance dans la grotte. Je me voyais déjà découvrir un nouvel espace interdit et vierge de tout visiteur de base à portée de main des seuls fous audacieux prêts à tenter l'expérience. Il faut préciser à cet instant les conditions qui sont celles de la grotte. L'eau est à 42°C, l'éclairage blafard ne dessine qu'à peine les contours proches des roches qui cernent les lampes à cause de l'épaisse vapeur qui s'y trouve. Il est difficile de respirer et de savoir d'où le moindre son provient à cause de la forme de cet espace et des flux continus d'eau qui s'y déverse. Alors voilà, je vous entends déjà me dire que c'étaient des conditions dangereuses et qu'il faudrait être stupide pour aller se risquer à faire quoi que se soit. Oui, c'est vrai. Mais je suis de nature prudente et je ne prends jamais de risque inconsidéré et de plus, ce n'est pas un très gros spoiler que de dire que tout s'est bien passé vu que je suis là sain et sauf à écrire cet article. Peut-être que certains parmi vous sont claustrophobes, aussi si cela devait être le cas... Je vous encourage à sauter le paragraphe suivant. Pour les autres, si une aventure dans les sombres interstices rocheux et humides des cavernes sulfureuses de la Colombie Britannique ne vous effraies pas... C'est à la ligne suivante que ça se passe. 

J'ai tout d'abord décidé d'explorer le supposé tunnel qui trouvait son entrée au-dessus des eaux sombres. Ah oui, juste une chose auparavant... Sylvie, je précise que Zoé n'était pas avec moi. Elle se trouvait hors de danger dans le bassin en plein air à 37°C et je n'ai pas cherché à l'entraîner d'aucune manière dans cette exploration. Donc, j'avançais à tâtons à quatre pattes sur les roches, cherchant du bout des doigts l'orientation que prenait le tunnel supposé. Il faisait une chaleur étouffante et je ne respirait qu'en majorité les vapeurs d'eau. Aussi il me fallait avancer lentement et précautionneusement. Après deux mètres à remonter, j'arrivai face à une paroi qui barrait tout avancée. Le seul moyen de continuer plus loin aurait été d'être un fin serpent pour remonter l'étroit conduit de cheminer d'où coulait l'eau de sa source. Bref, un cul-de-sac pour tout être humain non muni de caractéristiques surnaturelles. Quoi de plus décevant quand on vous a vendu la possibilité de remonter dans les entrailles d'une montagne que de se retrouver bloqué au bout de deux mètres. Heureusement, il y avait la possibilité du deuxième passage, celui qui nécessitait de nager sous l'eau pour atteindre un trou dans la roche. Je ne voulais pas vraiment le tenter car nager dans une eau brûlante et dans le noir total me semblait angoissant sur l'instant. Mais la déception de ma première tentative était telle que je ne me voyais pas renoncer comme ça sans en tenter davantage. Jouant la carte de la sûreté, je commençais d'abord par saisir des deux mains la paroi rocheuse au-dessus du niveau de l'eau et d'envoyer mes jambes le plus loin possible pour trouver une large faille dans la roche. Je passais deux bonnes minutes à tâter la roche du bout des pieds sans ne rien trouver. Lorsque enfin je sentis ce qui pouvait être un passage. A le sonder comme ça, j'eus la sensation que l'ouverture était assez large pour me laisser s'engouffrer dedans et avoir suffisamment d'amplitude pour des mouvements de nage rudimentaire. Je décidai alors de sortir de la caverne pour reprendre mon souffle à l'air libre avant de tenter de m'introduire dans ce mince tunnel. Je réussis à conserver mon calme cinq minutes avant de ne trop trépigner et de repartir à l'intérieur. Je retrouvais rapidement l'entrée du petit passage sous-marin et décidai non pas d'y plonger tête la première - de peur de ne pouvoir faire demi-tour - mais les jambes devant afin d'utiliser mes pieds pour sonder le terrain. A la première tentative, je n'allai pas bien loin. Lors de la seconde, je sentis du bout de mon gros orteil une poche d'air. A la troisième, je sentis que je devrais avoir la place pour sortir au moins ma tête de l'eau en entier de l'autre côté. La quatrième fois devait donc être la bonne. Je pris une pleine respiration et plongeai, cette fois la tête la première dans le tunnel. J'émergeai des eaux sombres de l'autre côté dans une alcôve emplie de vapeur. L'air y était lourd et puant de soufre. Je me retrouvai immergé dans l'obscurité la plus totale. Petit à petit mes yeux commencèrent à percevoir quelques rares réverbérations d'une lointaine lumière faisant se dessiner les contours proches des roches environnantes. L'intensité trop faible pour me laisser percevoir quelques couleurs que ce soit me laissait baigner dans un univers de poche en noir et blanc. Je ne savais à cet instant si les reliefs qui se dessinaient sous mes yeux étaient réels ou si je me les imaginais. Je commençai à me mouvoir dans ce bassin clos pour en percevoir les limites. L'espace n'était au final que de très petite taille, mais je sentis du bout du pied une autre galerie qui partait plus loin. Peut-être vers une nouvelle alcôve encore plus secrète ou une galerie plus profonde, un tunnel, un passage, débouchant vers quelque endroit fantastique et interdit. Peut-être si je l'empruntai, allai-je découvrir de rares peintures rupestres, d'autres vestiges d'une société disparue ou d'une tribu de natifs amérindiens... ou peut-être même quelque chose de plus ancien, de plus sombre et plus inquiétant. Mais voilà, sans lampe, sans personne à me savoir ici, sans aucune préparation... Cette entreprise me semblait peu pertinente et risquait de ne déboucher sur rien de bon. Et d'ailleurs, savais-je comment retrouver la sortie? Je sentais sous mes pieds un nouveau passage, mais où étais celui qui m'avait permis d'entrer ici? Panique! Non, du calme. Il fallait rester rationnel. Combien de passage pouvait-il y avoir ici. Je devai juste me calmer et retrouver la sortie. 

Finalement, une heure et demie, ça passe vite. On commence à ne plus être très loin d'amarrer. Zoé poursuit la lecture de son Graphic Novel et Catherine fait des aller et retour dans le ferry pour voir si elle connaît quelqu'un à bord qui serait munie d'une voiture et nous éviterait de rentrer jusqu'à Victoria à bord d'un autre bus. 

Bref, j'accélère un peu et fais tomber la tension et vous révélant que je suis bien sortie de la caverne en un seul morceau. Voilà.
Si arrivée en stop à Ainsworth Hot Springs n'a pas été bien compliqué, en partir fut une autre histoire. Nous avons dû attendre deux bonnes heures sur le bord de la route pour être pris. C'est un peu ça le truc avec le stop. Chaque fois que l'on voit une voiture passer devant nous et ne pas s'arrêter, on a envie de ne plus y croire et on maudit le pauvre diable. Et au moment où une voiture s'arrête pour nous, on remercie toutes celles qui ne nous ont pas prises tellement, c'était cette personne qu'il fallait rencontrer. Notre chauffeur pour le retour à Nelson se trouva donc être Fernando, le directeur de la photographie de la très bonne série Netflix "Hemlock Grove" et de la série très connue "Prison Break". S'ensuivit une discussion passionnante sur le trajet à propos de nos métiers respectifs et de la façon que nous avions de les aborder. Je ne ferais pas la narration de ces échanges ici, mais je peux vous assurer que cela valait le coup.

Imaginant que vous êtes tous des gens très occupés et que si comme Sonia, vous consultez notre blog le matin avant d'aller au travail, vous risquez de vous mettre en retard si j'éternise trop. Donc plongeons - désolé, elle était facile - au coeur de l'action et rendons-nous ensemble à notre destination suivante. Nous sommes jeudi matin, il est presque midi et la belle Zoé et moi, sac sur le dos, venons de débarquer dans la petite ville enneigée de Greenwood - la plus petite ville du Canada. Alors que nous marchons sur le bord de la route pour rejoindre le centre-ville pour le déjeuner, une voiture verte - venant face à nous - s'arrête à notre niveau. En sort la tête blonde et défraîchie d'une jeune femme dont la vie a rendu le visage à paraître plus vieux que son âge. Elle nous sort un sourire de dents cariées et d'uns nombre bien inférieur à celui des 32 dents classiquement présentent dans la bouche des autres membres de notre espèce. Dans certains moments, on ne sait pas ce qui se passe en nous, mais la bonne chose à faire s'impose d'elle-même dans notre esprit. Alors lorsqu'elle nous propose - parce que elle a vu qu'on avait des sacs à dos, eut-elle dit avec insistance - de grimper à bord de leur voiture avec elle, son copain et leurs trois chiens... On a dit non! Ce qui nous a semblé bizarre sur le moment, c'est le temps qu'ils ont mis à repartir ensuite. Je ne suis pas certain de la direction qu'ils ont prise après cela, j'aurais aimé y prêter davantage d'attention sur l'instant. Enfin, nous continuâmes notre marche sans plus d'encombres jusqu'à arriver au saloon. Mort de faim, je m'engouffrai à l'intérieur sans attendre, mais voyant que Zoé trainait sur le pas de la porte, je fis demi-tour pour la rejoindre. Elle restait bloquée face à une affichette placardée sur le mur de l'entrée. La feuille montrait en grosse lettre rouge le mot "Wanted" et en dessous les portraits de la jeune femme qui avait quelques minutes plus tôt proposé de nous prendre en stop et de son copain. La sensation de savoir que l'on a croisé la route de vraies criminelles - même mineurs, ce sont juste des voleurs - dans cette ville avant d'aller au saloon, nous renvoie dans cette espèce de fantasme encore vivant du Western authentique. Pour tout les sceptiques, j'ai pris la petite affichette en photo. Souvenir un peu spécial d'une rencontre étrange. Vu le caractère morbide de l'histoire nous avons décidé de ne pas partager cette photo sur notre blog, mais il n'était impossible de ne pas y consacrer quelques lignes. 

Le reste de notre visite fut bien plus simple et pacifiste. Les gens de cette petite ville sont adorables et vous font à plaisir découvrir les charmes des bâtiments et points d'intérêts du centre. On est tombé sous le charme rustique du fort, du magasin général, du saloon ou encore de la poste et de la caserne des pompiers d'un rouge éclatant. Faisant preuve d'audace, nous sommes entrés dans la mairie en demandant ce que l'on pouvait y voir. On y fit la rencontre de Lisa qui prit un peu sur son temps de travail pour nous faire visiter l'édifice de la "court room" jusqu'aux prisons, ponctuant la visite de petites histoires. Nous avons ensuite fini la journée dans le DeadWood café avant de rentrer à notre Evening Star Motel... Oui, je sais. Les noms dans cette ville son vraiment trop cool. On y a adoré les 24 heures que l'on y a passées. Et j'espère que vous en avez aimé les photos. What of all places would you choose to end up in Greenwood? Très bonne question Fernando, merci, je suis ravie que tu nous demande ça. C'est vrai que d'un point de vue touristique le choix peut sembler étrange. Il n'y a sur le papier pas grand-chose à y faire et la ville entière se traverse en voiture en trente secondes chrono - en prenant son temps. Eh bien, ce que Zoé et moi trouvons dans ces endroits sont bien souvent un trésor bien plus précieux que tous les autres... l'inspiration. A travers ces endroits rares et authentiques ont découvre des éléments d'histoires que l'on s'imagine, que l'on découvre et qu'on brûle soudain de vouloir écrire et raconter. On aime se genre d'endroit plus que tout les autres parce-qu'on aime toujours ce que l'on y trouve. Peu de gens y trouveront le même intérêt que nous et pour beaucoup cela ne sera jamais que quelques bâtiments épars dans un état de délabrement varié, mais voilà ses lieux contribuent pour nous à l'identité de notre voyage. 

Le bateau a déjà amarré depuis longtemps, j'ai un peu triché sur mon temps d'écriture. On est finalement à Victoria au moment, je n'ai pas eu assez de temps sur cette traversée pour tout raconter. J'espère que vous n'êtes pas en retard pour le travail, ou le dîner, ou... votre film au cinéma. Allez voir le nouveau Tarantino, il est génial. 
Et maintenant le moment le plus compliqué de cet article, la réalité... Il n'y a pas de passage secret dans les grottes d'Ainsworth Hot Springs. J'ai cherché pendant longtemps la seconde entrée et n'ai jamais rien trouvé. Le moustachu m'a secondé à un moment dans les recherches pour en arriver à la même conclusion. Désolé, l'histoire de cette alcôve n'est que pure fiction. Je ne suis jamais allé seul dans cette antichambre secrète. D'une certaine manière, nous y sommes allés ensemble à travers cette histoire. :-) 
N'hésitez pas à réagir à cet article dans les commentaires. On est toujours content avec Zoé de savoir ce que vous pensez et d'avoir vos petits mots.
Merci à tous ceux qui nous ont écris jusqu'ici, on est content de partager ce voyage avec vous. 
A dans deux semaines pour une nouvelle entrée de ce journal, de l'autre coté du Pacifique. 

Seb