Alors ça y est, c’est non sans mal que je me remets à écrire un article pour ce blog. Après notre période en famille sur l’île de Vancouver, notre aventure a repris. Oui, jouer à la console, regarder des séries et se faire cuisiner des bons petits plats par Catherine, ce n’était pas trop difficile à vivre. On a fait de super randos autour de Victoria, on a vraiment pu découvrir la ville en peu de temps en se faisant promener un peu partout entre les boutiques, les parcs et les balades de bord de mer. 

Ce qui me fait dire que j’ai du mal à me remettre à écrire, c’est que non seulement cela fait un bon mois que je n’ai pas écrit seule, 42 jours pour être précise. Le temps passe à une vitesse folle, la dernière fois que j’étais en train de taper frénétiquement sur mon mini clavier rouge, c’était à Portland. N’y revenons pas. Nous sommes déjà au jour 121 de cette folle et épique aventure et c’est donc déjà un bon tiers d’écoulé qu’on a pas vu passer. La deuxième chose qui me fait dire que j’ai du mal à écrire cet article, c’est que tout simplement je suis affalée sur un lit de chambre d’hôtel, en peignoire. On y a passé la journée en faisant une interruption sport et bain chaud dans les sources de Ainsworth Hot Springs. Du coup, comprends moi bien, j’ai du me concentrer énormément pour attraper ma tablette et me mettre au travail… Après quatre mois de voyage où on a du être seuls tous les deux que de rares fois, il nous a semblé indispensable de nous prendre une petite retraite au loin dans une montagne canadienne où personne ne nous dit quoi faire. C’est pourquoi, aujourd’hui n’aura pas été la journée la plus productive de ces derniers mois mais de loin une des plus relaxantes et douillettes.

On a écrit notre article à quatre mains dans un café de Vancouver, la ville, et c’est donc là que je vais tenter de reprendre le récit. On a décidé de se faire un petit trip dans le Canada après les périodes de fêtes histoire de bien profiter de l’hiver glacial avant de s’envoler pour l’Australie. Alors, je te vois venir, oui on avait prévu de partir pour le grand Nord dans le Yukon et on a aussi parlé de partir en Alaska et même à un moment, tu as du nous entendre parler de carrément partir sur la côte Est. Rien de tout cela ne s’est produit pour la simple raison que le Canada est comme les Etats Unis, un pays immensément grand et les transports fonctionnent de la même manière. Prendre un bus pour le Nord n’était pas possible, louer une voiture, trop cher, monter dans un camion pour traverser le pays, trop long, prendre un avion, hors budget. Alors on a préféré profiter un peu plus longtemps de la chaleur de la maison de Catherine et Greg et faire un trip moins long parce que mine de rien, lorsqu’on va quitter la Canada, c’est six mois sans relache qui nous attendent. 

Nous voilà donc à la gare de bus de Vancouver, à prendre notre bus Greyhound, le même que celui qu’on a pris très longtemps aux Etats Unis. Le même ?? Nooon bien sur !! Nous sommes au Canada, plus de place pour les jambes, un wifi qui marche, une population normale qui sent bon et des sièges propres. Bon j’enjolive sinon c’est pas drôle, on reste en Amérique du Nord quand même mais enrobé dans du sirop d’érable. Bref… Assis dans le bus direction la petite ville de Kelowna. Ne me demande pas pourquoi nous avons fait ces choix de villes… S’il te plait… Aucune explication logique. On a trouvé la raison plus tard dans le voyage. On arrive à Kelowna après avoir traversé de sublimes paysages de montagnes sous la neige. Je ne retiendrais pas grand-chose de Kelowna, franchement. C’est vraiment moche. On arrive dans une grosse zone industrielle et quand le lendemain notre hôte nous indique le downtown de Kelowna, on s’aperçoit tristement qu’il ne s’agit que d’une rue pas très belle. Bon par contre les alentours de la ville sont grandioses !! Tu as vu les photos de nos deux randonnées n’est ce pas ? C’était magique, la première rando le premier jour, on était dans la brume profonde sans un bruit ni une personne, juste un panneau indiquant des ours. Et la deuxième rando sous un soleil éclatant avec toujours le même calme. Génial ! Nous avons aussi découvert un nouveau sport, le bouldering. Le premier soir avec notre hôte Justin, nous sommes allés à la salle de sport pour « escalader des trucs » comme il dit. C’était extrêment dur mais vraiment intéressant, ça nous a tous les deux donné vraiment envie de continuer, donc en rentrant on s’y met. Pour nous aider, on s’est remis à faire du sport de manière un peu plus intense, j’espère qu’on réussira à tenir le rythme. On a encore passé un super moment avec nos hôtes mais hop hop hop c’est déjà le moment de partir. 

Retour dans la zone industrielle moche et on saute dans le bus direction la jolie ville de Nelson encore plus à l’Est près du lac Kootenay. La route était encore une fois magnifique mais encore sur un autre degré. Seb m’a lancé le défi de réussir à décrire la deuxième moitié du voyage… Pour moi ça a commencé vers la ville de Rock Creek. A partir de là, la brume est lentement tombée dans la vallée donc on a vu tous ces stades jusqu’à la tombée de la nuit. On est passé par des bleds que tu ne peux que t’imaginer grâce aux films et aux séries. Des bleds de deux trois baraques en bois en peu pétées au milieu d’un champs en friche. Des dizaines comme ça tout au long du chemin. C’était impressionnant de voir ces maisons reculées de toute vie. On a croisé la route d’une ville qui s’appelle Greenwood… Je ne parlerais pas de Greenwood. Je crois que tu en entendras parler très prochainement. La brume devient de plus en plus épaisse, la neige tombe doucement, la route gèle à mesure qu’on avance et la nuit tombe tout lentement. En regardant par la fenêtre, on se croirait dans un film en noir et blanc. Pas une couleur dehors, ni même dans le bus qui est à ce moment plongé dans le noir et le silence complet. Le bus ralenti à mesure que la glace s’épaissit sur la route. On ne distingue plus que la masse noire de la forêt recouverte d’une jolie couche de neige grisâtre et d’un voile blanc brumeux. Trop beau. 

Lorsqu’on arrive à Nelson, c’est un peu plus lumineux, la ville est encore vivante. Notre nouvel hôte, Dave, vient nous chercher et nous ramène dans sa grande maison en bois perchée sur une colline. Nelson repose au bord du lac et monte sur plusieurs rues dans la montagne. Il n’y a que des jolies maisons, des beaux batiments assez anciens, des petits cafés où restaurants uniques. On a profité du calme de l’endroit pour se faire une rando de cinq heures dans la neige et pour dessiner beaucoup. On a aussi remis pas mal de choses sur la table au niveau travail, sport et itinéraire. Après ce trip canadien, nous seront tout beau tout neuf pour affronter l’arridité du désert Australien et la suite du voyage ! Bref, même si c’est cette période est beaucoup plus calme, ce voyage nous prend toujours aux tripes un peu plus chaque jour d’une autre manière. Je laisse le soin à Seb de raconter notre épique départ de Nelson et notre arrivée lundi matin dans le petit bout de paradis dans lequel nous sommes actuellement. 

TROP HÂTE A L’AUSTRALIE MES PTIS BOUCHONS !! Ca me fait des papillons dans le ventre rien que de le dire !!
Avec la nouvelle interface du site qui te permet de laisser des commentaires, on commence à recevoir quelques messages de gens innatendus et ça nous fait très chaud au cœur !!! On reçoit de temps en temps quelques mails aussi et ça fait beaucoup de bien de voir qu’on en tient pas le blog à jour quotidiennement pour rien. Continuez à envoyer plein de choses, c’est trop cool, c’est comme si vous étiez un peu avec nous !

Allez, je m’enferme sous la couette jusqu’à demain matin alors plus un bruit. 
Bisouuuuuuuus glacés au sirop d’érable !

Zoé