Je ne sais pas par où ni par quoi commencer… L’appel à la prière vient de commencer dans la petite ville de George Town et nous sommes dans l’espace commun de notre jolie auberge de jeunesse à regarder la pluie tomber. Nous avons pris beaucoup de retard dans les écrits et le blog mais ça y est c’est reparti, promis. J’ai loupé mon article après Legoland sûrement parce que mon infection chopée en Chine me torturait toujours après deux semaines à essayer de s’en débarrasser. Seb lui aussi a loupé un article, nous sommes donc tous les deux en train de se remettre au travail et je peux tout de suite te dire qu’il a l’air plus inspiré. Alors reprenons où nous nous étions arrêté il y a un mois de ça lorsque nous arrivions sur le territoire Singapourien. La pluie commence à tomber violemment, j’ai donc absolument tout mon temps pour te raconter nos folles aventures et bien plus encore car comme tu le sais, nous nous sommes reposer deux semaines dans un appartement et je vais en profiter pour raconter aussi un peu tout ça. 

Compte tenu de la chaleur dans ce pays, depuis notre arrivée à Singapour, nous sommes à la cool. Nous avons quitté la Chine éreintés, le ventre creux, moi malade, mais le sourire aux lèvres. Oui, je sais qu’après l’article de Seb, c’était un peu énigmatique mon infection mais que ce soit clair, j’ai réellement chopé une saloperie. Selon le médecin, sans doute un chinois qui aurait craché un peu trop près de moi dans la rue ou directement dans mon plat. Après une journée à l’hôpital avec perfusion, mon amoureux a réussi à me trouver du pain de mie avec de la vache qui rit et des galettes Mont St Michel, j’ai donc vite repris des forces. Heureusement, car le lendemain, on devait déjà remettre les sacs sur le dos pour filer à l’aéroport. Etre malade quand tu bouges tous les deux jours avec une maison de 15kg sur les épaules, c’est pas génial et j’ai mis du temps à guérir… Heureusement, même faible et sous antibio, ça ne m’aura pas gâché Singapour ni Legoland. C’est là que commence cette première semaine en Asie du sud-est où nous avions décidé de prendre du bon temps. Après notre mois en Chine, on sentait que si on arrêtait pas un peu, on ne tiendrait jamais le coup jusqu’à la fin. La sonnette d’alarme ayant été ma visite chez le médecin, on a donc décidé qu’il fallait qu’on mange bien, qu’on joue aux jeux vidéos, qu’on lise, qu’on dorme, qu’on aille au ciné, bref, qu’on fasse ce qu’on fait quand on rentre le weekend chez nos parents et c’est là que mon anniversaire a commencé pour ne s’arrêter que plusieurs jours plus tard. Disons que le vrai jour était le dernier en Chine mais j’étais malade et il n’était plus question de mettre les pieds dans un restaurant chinois, nous avons donc ignoré la réelle date. La nourriture nous dégoutait au point que même le repas dans l’avion, on l’a laissé de côté… Tu penses sans doute que j’exagère et que la Chine regorge de petits mets délicieux, je t’en pris, prouve moi le contraire car habituellement nous ne sommes vraiment pas compliqué. J’entends ma mère rire dans un coin de ma tête… C’est vrai que quand j’étais petite, ça devait être fatiguant, je ne mangeais rien à part des yaourts et de la purée… Bref, j’ai beaucoup changée et je ne m’en porte pas plus mal.

Revenons à nos moutons. A Singapour, nous avions réservé deux nuits dans un hôtel capsule et on avait drôlement hâte de tester le bazar car c’est une invention japonaise et ça nous trottait dans la tête depuis un moment, et bien c’est super, on a adoré. Bon, seul hic, c’est chacun sa capsule alors tristesse était au rendez vous lorsque nous devions nous dire bonne nuit. Oui, je t’entends dire que nous sommes bêtes et tout mais crotte à la fin, nous n’avions jamais passé une nuit séparés depuis plus d’un an alors ça nous a fait tout drôle. Nous étions placés dans le quartier le plus populaire de la ville (la preuve notre rue était reconstruite en lego à Legoland) où ça regorgeait de bons restaurants, de gens bien habillés et de grands buildings chic. Notre rue donnait sur les quais et les terrasses étaient pleines, on a eu le même sentiment qu’à Sydney, on a tout de suite su qu’on aimerait cet endroit. On arrive à notre hôtel, le personnel nous accueille en anglais avec un large sourire et nous donne mille conseils sur tout et n’importe quoi. On découvre nos capsules qui ressemblaient à des petites navettes spatiales, elles étaient chacune équipées d’un coffre fort, de lumières rigolotes, d’un miroir et d’un écran de télé. C’était vraiment tout confort et on a dormi comme des enfants innocents qui venaient de rentrer chez eux après une classe de mer. On sort ensuite car la soif et la faim nous rappelait à l’ordre et bizarrement nos estomacs ont vite compris que les possibilités de se rassasier avaient l’air d’être revenues à la normale. Et c’était vrai !! En bas de l’hôtel, on se trouve un pub avec de la vraie bière fraîche, de la vraie bouffe de pub et un staff avec qui on peut communiquer et faire des blagues. Autant être honnête, avec Seb, on a tout de suite eu un sentiment si familier qu’on se croyait rentrés à la maison. Nos bras avaient du mal à porter les pintes mais c’est un souvenir tellement agréable. Ensuite, nous sommes allés nous promener un petit peu et on s’est acheté des jeux vidéos ! Génial ! On avait pas joué depuis deux mois pour moi et depuis le départ pour Seb, on était tout contents. Super soirée, super nuit, on savait que ça y est, on allait enfin pouvoir récupérer. Le lendemain, on a démarré plutôt tard, nous sommes sortis de nos couchettes de cosmonautes pour aller nous promener, on voulait voir la baie et le Marina Bay Sands, grand hôtel de luxe bien célèbre à Singapour qui trône fièrement au bord de l’eau. Seb m’a fait la surprise de m’inviter à déjeuner sur la terrasse au 57ème étage. Wahouuuu mon anniversaire a plutôt bien débuté. C’était assez grandiose, la vue impressionnante et le repas me fait saliver rien que d’y repenser. 

Nous n’avons pas fait de folie pour le reste de la journée car il faisait vraiment très très chaud, nous nous sommes promenés tranquillement avant le repas du soir pour continuer de fêter mes 27 années. Un super restaurant italien avec des produits importés d’Italie, trop classe. On s’est vraiment bien requinqué. En revenant sur ce weekend à Singapour, je me rends bien compte qu’on a fait que manger, jouer et dormir, génial non ? Hihi. Aaahh c’était bien ! Finalement, on a un peu refait le même schéma durant nos deux semaines à Melaka. De toutes manières, une chose est sûre, c’est que depuis que nous avons quitté la Chine, le rythme est devenu bien plus agréable, on se lève plus tranquillement le matin, on bouge moins souvent, on mange très bien, c’est super, on en avait besoin. Il faut dire qu’on va en profiter pour les deux semaines qu’il nous reste ici car ensuite, direction l’Inde et on ne sait pas ce qu’il nous attend alors dans le doute où se serait la Chine, le retour : avec encore plus de problèmes pour manger et se déplacer ou alors le Japon 2 : on bouge tous les jours tellement c’est génial, il faut qu’on se prépare. En tout cas, la Malaisie ne ressemble en rien à tout ce qu’on a fait jusque là. A vrai dire, c’est le cas de tous les pays, on a jamais vécu un pays de la même manière qu’un autre alors pour l’Inde, il faut sans doute s’attendre à quelque chose d’encore différent, d’encore plus fou, on commence à avoir hâte. 

Nous avons quitté Singapour assez vite car c’est une ville chère et il ne faut pas se mentir, nous approchons de la fin du voyage et le budget est donc déjà bieeeeeen entamé et nous avons une limite à ne pas dépasser pour avoir quand même encore un train de vie agréable en rentrant avant de trouver du travail. Nous sommes donc partis pour Legoland, de l’autre côté de la frontière !! Haha !! Tu vas me dire, il est où le lien entre Legoland et faire des économies et tu as bien raison. Mais je te répondrais que ça n’a rien à voir car c’était mon anniversaire de la part de mon chéri, c’est juste que je n’avais pas de transition correcte. Tout d’abord, quitter Singapour signifie traverser la frontière, c’était notre première aventure malaise. Aventure, non pas parce que c’était compliqué et galère mais seulement parce que c’était très très long, qu’on a du prendre une multitude de bus et qu’en plus il faisait tout pas beau dehors. Malgré ça, c’était assez simple car les malais sont tous absolument géniaux. Non, je ne ferais pas de jeu de mot sur mon nom de famille (smiley avec une auréole). Peu importe où tu te trouves, si tu as l’air de chercher quelque chose, tu te feras accoster avec un grand sourire et on t’aidera à trouver ton bus ou la rue que tu cherches. Tout est d’une simplicité folle en Malaisie. Le réseau des bus est assez incroyable, il y a des bus pour aller absolument partout à travers le pays et pour des prix dérisoires. Nous n’avons jamais payé plus de 7 euros chacun pour un trajet et ça c’est pour les trajets les plus longs et les plus touristiques, pour notre trajet Melaka à Kuala Lumpur, nous payons la modique somme de 2 euros chacun, c’est reposant de ne plus se ruiner à chaque fois qu’on bouge, de même pour se nourrir d’ailleurs, manger nous coute en moyenne 2 ou 3 euros chacun dans un restaurant normal, la note double si nous prenons des bières mais bon ça reste agréable. 

Qu’est ce qu’on mange bien en Malaisie !!! Alala, des laksas (nouilles, viandes, crevettes, poissons dans un bouillon au curry et noix de coco), des mee goreng (nouilles frites aux légumes avec de la viande et des crevettes), des satay (brochettes de viandes marinées dans des épices et des cacahuètes grillées servies avec du riz) et des poissons grillés au barbecue dans les îles, hummmm. S’ajoute à ça la cuisine indienne avec laquelle on peut se régaler de superbe curry, de plats servis sur des feuilles de bananier (un peu de plein de choses misent en vrac directement sur la feuille qui en gros sert de set de table), des naan à tomber par terre. Ensuite, il y a de la cuisine chinoise que nous n’avons expérimentée qu’une seule fois avec Nicole et Bruno dans les Cameron Highlands. Nous avons gouté le steamboat qui est un des plats chinois les plus populaires de la région que nous avions visité au mois d’avril et mai. On l’avait testé à Pingyao et ça n’avait rien à voir évidemment. Pour manger de la bonne nourriture chinoise, il ne faut pas le faire en Chine. En quittant le pays, on parlait des petits traiteurs qu’on a en France et on salivait en pensant aux nems, aux travers de porcs poivre et sel, au canard laqué et riz cantonais. Revenons au steamboat, en gros, c’est une fondue chinoise, le même principe que la fondue bourguignonne mais attention, c’est chinois, donc pas de règles, on y met tout et n’importe quoi… Nous y avons cuit des œufs, du poulet, du poisson, des crevettes, des nouilles de différentes sortes, des trucs non identifiables au gout de surimi et aux formes étranges et puis des légumes et bien d’autres fantaisies. Et ensuite, évidemment, il y a énormément de restaurants qui proposent de la cuisine américaine ou européenne, pour eux pas de différences, c’est de la western food. Mine de rien, cela nous aura bien requinqué l’estomac tout ça et ça continue. 

Cette petite aparté sur la nourriture m’aura donné faim. Qu’est ce que je vais prendre au diner ce soir ? Hummm un laksa ! Je crois que je ne m’en lasserais jamais. Alors reprenons, où en étais-je ? Aie aie aie, ça me semble si loin ce que je te raconte… En même temps, prenons du recul un instant, nous sommes arrivés à Singapour le 15 mai et je devais raconter jusqu’à l’arrivée des parents de Seb, ça remonte au mois dernier maintenant le 15 mai… Ca va vite, ça va vite. Déjà neuf mois que nous avons pris notre premier avion pour New York avec les sacs remplis à ras bord. Il ne nous reste pas grand-chose des affaires avec lesquelles nous sommes partis, je visualise un bon paquet de fringues ruinées abandonnées dans des chambres d’hôtels. Le seul vêtement que je suis sûre de ramener c’est le pull que maman m’a donné le jour du départ. Désolé mounie, ton pull est peu laid maintenant mais comme promis je le ramène quand même. 

Bon alors, nous quittons Singapour depuis deux pages maintenant alors nous avons eu le temps d’arriver à notre hôtel dans un village paumé, manger un bon repas le soir et passer une bonne nuit. Nous sommes maintenant en train de payer le taxi et mettre nos sacs sur le dos devant l’entrée de l’hôtel Lego. Hahaha trop génial, on est comme des gamins devant cet établissement multicolore et ses grosses statues Lego qui ornent l’entrée. Y’a pas à dire, c’est un des meilleurs hôtels que nous ayons fait de ce voyage. Un accueil parfait, une déco mortel, une chambre super confortable avec un coffre fort et une énigme pour récupérer le cadeau à l’intérieur, un petit dej unique ! Oui, le petit dej, on peut en parler un tout petit peu. Ils sont pas fous chez Lego, leur parc est principalement dédié aux enfants mais ils savent bien que plein d’adultes raffolent aussi de leur petites briques colorées alors pour confectionner le meilleur des petits déjeuners qui soit, ils ont demandé à des enfants ce qu’ils aimeraient par-dessus tout avoir le matin dans leur assiette. Et c’est une grande réussite !! Le premier matin, Seb est arrivé devant moi avec un sourire tout heureux et un bol de céréales dans les mains en me disant « regarde regarde ! Il y a des céréales au chocolat et tu peux mettre du lait chocolaté dessus ! » et c’est vrai que c’était trop cool, il y avait vraiment tout ce qu’on peut imaginer, des donuts, des gâteaux rigolos, des céréales, des jus, du lait avec plein de goût, des gaufres, des toasts, des tonnes de trucs différents à tartiner, et du salé aussi, des nouilles, du riz, des œufs, bref un banquet. C’était d’ailleurs assez rigolo d’observer un petit peu ce que les gens prenaient. J’attendais gentiment mes toasts quand j’ai vu une petite fille remplir son assiette de crudité avec un petit bout de pain, elle a manqué de se faire bousculer par un petit garçon portant une assiette de frites géante. Il y avait aussi ce papa australien qu’on a croisé pendant les deux jours où on était là qui se remplissait les poches de viennoiseries en tout genre. Nous l’avons recroisé au water park, il s’amusait à construire un radeau géant avec des grosses briques en mousse dans la rivière. Il semblait toujours s’amuser beaucoup plus que ses enfants, et bien nous, on l’a adoré cet australien. 

On aura passé deux jours super relaxant à rigoler comme des enfants. On a bien profité des deux parcs, faut dire que c’était vraiment pas très grand donc pas besoin de rusher quoi que ce soit, on y est allé à notre rythme. Puis faut aussi préciser que… On voyait bien que l’hôtel était plein mais on a jamais fait la queue pour une attraction. Le parc était tellement vide qu’on se retrouvait toujours avec les mêmes gens dans les attractions à rigoler comme des bananes. Les personnes entourant le parc rigolaient aussi pas mal avec nous et nous proposaient sans cesse de ne pas sortir des manèges pour les faire deux ou trois fois d’affilé. Aaaahhh et si ça pouvait être comme ça à Disneyland… On peut rêver même si je me souviens bien qu’avec maman quand le parc de Paris à ouvert, tout était quand même très accessible, on faisait le train de la mine quinze fois dans la journée. La dernière fois que je suis allée à Disneyland, je n’ai même pas pu le faire une fois car ils n’annonçaient jamais en dessous de deux heures de queue… En tout cas, pour ceux qui aime, Legoland c’est à faire, c’est vraiment très rigolo. Et je crois que rester à l’hôtel est aussi essentiel parce que notre petite chambre de pirate nous aura vraiment beaucoup plu. 

Nous avions un peu le cœur serré de quitter cette chambre après deux nuits et deux jours très agréables. On s’est regardé le matin en faisant nos sacs et clairement on serait bien resté une journée de plus pour profiter du water park et jouer aux jeux vidéos entre la fermeture du parc, notre diner et le film du soir. Y’a pas à dire, peu importe où nous sommes, dans quelle galère ou dans quel confort, on s’éclate toujours autant et on profite de chaque instant ensemble comme à notre habitude. Nous avons passé une bonne partie de la journée dans le bus avant d’arriver à Melaka. Nous sommes arrivés en fin d’après midi, rien de tel que d’aller se poser sur les bords de la rivière et manger un petit morceau dans un restaurant malais. Ensuite nous auront passé trois jours à Melaka avant de partir pour Kuala Lumpur, nous n’avons pas fait grand-chose car je commençais à voir revenir mon infection, j’ai donc recommencé les antibio et tenté de me reposer un peu avant l’arrivée des beaux parents. Parce que Legoland c’était évidemment par très reposant, on court partout, on hurle dans les attractions (surtout moi), on brule au soleil au water park, on ne s’hydrate pas assez malgré la chaleur et on alterne chaud moite dehors et froid sec dedans à cause des clims réglées trop fortes. Bref, ces trois jours nous ont donné un petit avant goût de cette ville où nous avions réservé un appartement pour deux semaines complètes. On avait drôlement hâte et maintenant c’est déjà fini. Je vais finir par me fâcher avec le temps qui passe trop vite. J’ai le sentiment que hier encore on mourrait de froid dans le blizzard avec Alberto ou qu’on s’émerveillait de voir sauter autour de nous une petite centaine de kangourous ou encore que la terre tremblait sous nos pieds au Japon. 

La semaine avec les beaux parents, Seb est en train de vous en faire le récit alors je ne reviendrais pas dessus. Je peux tout de même en dire un petit mot, c’était vraiment super. Nous nous sommes laissé guider pendant toute la semaine, c’était agréable, et puis ça faisait du bien de revoir du monde qu’on connaissait. Pour ne pas se mentir, on ne faisait pas les malins à l’aéroport avec Seb en les attendant. Disons que nous étions un peu stressé même à l’idée de les voir arriver. Bah oui, ce n’est pas méchant mais ça faisait huit mois qu’on était livré à nous même, qu’on faisait que ce qu’il nous plait et qu’on ne demandait jamais l’avis de personne sur rien. Alors d’un coup, les parents arrivent, tout un tas de questions se sont posées, « et si ça leur plait pas ? et s’ils s’attendaient à autre chose ? et s’ils pensent qu’on a prévu des trucs ? et si on a rien à se dire après tout ce temps ? et s’ils nous reconnaissaient pas ? » bon la dernière on se l’ai posé mais c’était pour rire… Enfin, je te rassure, rien de tout ça ne s’est produit puisqu’on a passé une semaine vraiment géniale, on a beaucoup rigolé, bien mangé, fait de superbes excursions, pour moi le meilleur de la semaine reste le snorkling dans îles. Je suis restée subjugué par les petits poissons clowns qui nous menaçaient de ne pas s’approcher de leur anémone. Dingue ! Je me suis crue dans le monde de némo, c’était magnifique. Bientôt on va passer notre baptême de plongée, on a trop hâte. 

Bon sinon, que te dire de nos semaines passées à Melaka. On a trouvé un superbe appartement dans une résidence hôtelière avec piscine, salle de sport, machine à laver. Pour nous c’était le luxe d’avoir un chez nous avec une cuisine rien qu’à nous, une chambre et un salon séparé, un canapé. Nous étions rendus à un point où on avait vraiment besoin de ça. Seb est tombé malade pile quand j’ai commencé à être guérie du coup avoir un appartement pour qu’il se soigne était royal. Il a passé une bonne semaine enfermée avec une méchante sinusite, je me suis donc occupée des courses, de la cuisine, de trouver des médicaments, en bref de le garder au calme. Je pense que ça te semble bien chiant comme tâches et je comprends mais moi j’ai adoré aller au supermarché et cuisiner le soir tandis que Seb me faisait la cuisine pour le petit déjeuner. Bon, ça restait très limité au supermarché… Il faut savoir un truc, en Asie, les gens mangent très peu chez eux. Bien sûr, il y en a beaucoup qui se font la cuisine mais la plupart des gens mangent dehors où achètent sur les petits stands de rue pour manger chez eux tellement c’est pas cher. C’est plus cher de manger en achetant au supermarché. Et puis comme je dis, c’est limité… La seule viande potable que l’on peut trouver est du poulet lorsqu’il n’est pas vert. Il y a du poisson mais sa peau tout sèche et son odeur ne donne pas envie d’acheter et puis il y a les nouilles instantanées. Heureusement il y avait quelques produits importés d’Australie (lait et beurre), d’Italie (pâtes et sauces) et de France (vache qui rit, yaourts et crème liquide paysan breton hihi) donc on a très bien pu se faire plaisir, seulement on a un peu mangé toujours la même chose. Sinon, on a beaucoup joué aux jeux vidéos, regardé de films, on a fait quelques ciné, on a fait un peu de sport et puis on s’est posé énormément de questions sur le retour et le travail. On a travaillé sur certains de nos projets, parler de nouveaux projets. On a hâte de rentrer, même pas peur, là où la plupart des gens nous ont dit que le retour serait le plus difficile à gérer, nous on est super contents. On a bien profité de tout, il nous reste un mois de voyage qu’on va optimiser comme il faut et puis hop on rentre, on se marie, on trouve un joli appartement et on se met au travail. Comment cela peut il nous faire peur ? On a hâte aussi de revoir nos familles, de manger de nouveau de bons produits français, de se remettre au sport et puis on aime tous les deux énormément notre travail donc on a hâte de s’y remettre car les idées se bousculent dans nos têtes et nos carnets commencent à devenir étriqués et on manque clairement de numérique. Ah oui ! Et puis dormir dans le même lit tout le temps et avoir une cuisine avec de la vraie nourriture de chez nous dans le frigo aussi ça donne envie. Bref, si tu te demandais « mais ont-ils pensé au retour ? vont-ils travailler ? où vont-ils s’installer ? pour combien de temps ? ont-ils de l’argent quand ils rentrent ? » oui, oui, oui, on a pensé à tout, ne t’en fais pas. Tout est bien clair dans nos têtes et puis comme à notre habitude, tout risque de changer brutalement pour autre chose d’encore mieux alors peur ? bah… franchement non. On a hâte de tous vous revoir et de s’installer pas trop loin au début pour pouvoir profiter de la cuisine de nos mamans. Mais on est quand même contents de ne pas rentrer demain et d’avoir encore un pays à visiter hihi. Rentrer oui mais pas trop tôt quand même. 

Bon sur toutes ces belles paroles, je te laisse vaquer à tes occupations et nous retournons aux notre, pour cette journée pluvieuse, nous allons sûrement aller se boire un milkshake, voir la mer et puis rentrer travailler un petit peu. J’espère avoir bien rattrapé le retard accumulé et ne plus en prendre. Nous sommes reparti et maintenant on ne s’arrête plus avant la fin.
A dans deux semaines.
Bisous. 

Zo-