C’est en écoutant Hooked On a Feelin de la BO des gardiens de la galaxie que je me remets à tripoter mon clavier pour rattraper tout ce temps où nous ne t’avons pas conté nos charmantes histoires de voyage. Oui, si tu es un lecteur assidu (bonjour mounie) tu as remarqué qu’il y a une semaine où nous n’avons rien posté. Et oui ! Tu sais, la dernière semaine en Nouvelle Zélande ? Notre pays préféré… Alors rassure toi, je ne vais pas te faire le supplice de te raconter ces sept jours interminables dans la maison de la moisissure et du bouillon qui prend vie en quelques heures mais résumons si tu veux bien. Seb écrivait sur le ferry qui devait nous emmener sur l’ile du nord où notre périple devait continuer. Nous sommes donc très bien arrivés à Wellington mais évidemment encore une fois zéro hôtels, auberges ou quoi que ce soit pour nous accueillir… Sans mentir, on a fait une bonne vingtaine d’établissements qui chacun ont appelé d’autres établissements pour nous et rien. Quel pays accueillant :D bon nous tairons le nom de l’endroit où nous avons finalement trouvé le dernier lit de la ville car malgré le fait que c’était hyper cool, tu n’as pas besoin de tout savoir hihi. Tout ce que je peux dire c’est que notre porte feuille a pleuré pendant plusieurs jours après cette nuit là et que nous nous rêvions d’y retourner. Nous avons tenté de quitter la ville le lendemain en faisant du stop, parce que oui, après trois semaines à tendre le pouce sur l’ile du sud, on ne voulait pas abandonner malgré la fatigue. Bon… quitter Wellington en stop, c’est pas possible, nous avons pris plein de petit bus de ville pour nous emmené jusqu’à 50 kms de la ville mais rien à faire, la route n°1 n’avait aucun accès pour des petits auto stoppeurs comme nous. Tant pis, demi tour direction la ville, ce coup ci, c’est marre, on prendra un bus de nuit pour rejoindre Auckland d’un coup d’un seul. On a pu donc profiter d’un petit bout de journée à Wellington pour le festival qui se tenait pour le weekend, parfait, juste le temps de croiser Jemaine Clément dans la rue, lui dire qu’on est fan de lui et de son travail et hop en un coup de vent, nous voilà dans le bus pour une toute petite nuit et on se retrouve après presque 24h d’attente chez Nick qui nous prêtait sa maison pour la semaine. Sur le chemin, on a fait tout plein de pronostiques sur l’état dans lequel serait la maison. On a déjà tout vu en couchsurfing donc là on était curieux. Seb pariait sur le fait qu’on aurait un petit nid douillet et moi qu’on aurait un taudis tenu par un hippie. Devinez qui avait raison ?? Bravooooooooo ! Bon à première vue c’était super cool mais au fur et à mesure des jours, on s’est rendu compte qu’on se sentait presque plus sales après la douche qu’avant, que nos affaires étaient de plus en plus moites et humides et on a commencé à voir des bestioles rampantes au quatre coin de la maison et du moisi puant. Mais sinon c’était super d’avoir un endroit où rester. Parfait puisqu’on devait recevoir des papiers importants pour le Japon par Fedex. On ne les a jamais reçu. Nick a du nous les envoyer à Tokyo et nous les avons donc eu en tout avec deux semaines de retard et nous avons perdu beaucoup d’argent dans cette histoire mais ne t’en fais pas, Fedex nous a entendu dans un mail peu courtois. 

Bref, tout ça on s’en fiche !! Nous sommes maintenant au pays du bain chaud et du pyjama, ce pays merveilleux et pétillant appelé Japon. On pensait galérer en arrivant là bas, que la barrière de la langue serait très difficile à surmonter et bien on s’en sort à merveille. Pas compliqué, on fait tout comme les japonais et du coup on s’en sort parfaitement. Au bout d’une semaine, on commence même à savoir dire quelques mots, notamment pour commander au restaurant, on connait plusieurs formules de politesses et nos efforts sont toujours plus qu’appréciés. On tient toujours nos petits carnets de voyage depuis le premier jour à New York et maintenant on y note tout en japonais, des petits mots, des expressions, ce qu’on mange et le nom des endroits. La langue japonaise est très complexe pour nous petits européens, il ne s’agit même plus d’apprendre un nouvel alphabet, mais de repartir à zéro de tout ce qu’on a pu connaitre avant. L’écriture japonaise s’est tout d’abord inspirée des kanjis chinois pour créer ses propres mots. Seulement, en l’utilisant, ils se sont rendus compte que les deux langues étaient bien trop différentes et ils ont donc commencé à créer leur propres caractères, les kanas. Alors bien sur, ils se servent toujours des kanjis et ils mélangent le tout, sinon trop facile. Les kanas sont des caractères descendant des kanjis mais de manières très simplifié, seulement un ou deux traits sont restés. Ils sont divisés en deux catégories, les hiragana et les katakana, chaque caractère est un son, une syllabe et on mixe le tout pour en faire des mots. Donc ces trois styles d’écritures, les kanjis, les hiraganas et les katakanas peuvent être utilisés dans une même phrase. Bon et bien sur, quand un kanjis est associé à un autre kanjis, il ne veut plus du tout dire la même chose… Ne crois pas pouvoir dire « petit haricot » avec le kanji « petit » et le kanji « haricot » ça donnerait complètement autre chose. Bon, ce n’est pas facile à expliqué comme ça par écrit sans faire de dessin, j’espère avoir été à peu près claire. Bref… Où en étais je ?

Ah oui ! Malgré la barrière de la langue que l’on ouvre petit à petit, les japonais sont tellement adorables, qu’ils ne manquent pas une occasion pour nous aider même s’il faut parler la langue des signes. Et nous on hésite pas à aller dans des minis boui boui où il n’y a même pas de cartes à l’extérieur et où on mange à un comptoir. La règle ? Tu entres, tu poses ta pièce de 500 yen sur le bar, le japonais en cuisine la chope, il voit que tu parles pas une broque de japonais, il te montre des ingrédients, tu dis oui ou non et il te concocte des ramens en ce qui te prend de temps pour remettre ton porte monnaie dans ton sac à dos. Les japonais sont très efficaces dans tout ce qu’ils font, tout va très vite tout le temps, rien n’est compliqué, pas de manières, on va à l’essentiel. C’est agréable. Si tu te demandes mais que tu as la flemme de chercher sur Google, 500 yen ça fait à peine 4 euros. Oui, au Japon, on ne mange pour pas cher. C’est le premier pays où on dépense aussi peu et où on mange aussi bien. Pour une journée avec petit dej, dej et diner, on aurait qu’un repas dans les autres pays que nous avons visité pour le moment. Il nous arrive aussi de manger directement des petites choses choppées au supermarché qui seraient dignes d’un bon restaurant japonais en France et pour quelques piécettes. Pour tous ceux qui nous ont clamé haut et fort, attention le Japon c’est cher, je réponds, franchement si on se débrouille bien, non c’est moins cher que partout ailleurs. Bon, pour le logement c’est à peu près pareil que partout mais au moins on est dans des bâtiments de caractère qui la plupart du temps ont une histoire. Ensuite pour les transports, comme nous sommes de petits français en voyage, nous avons notre pass pour prendre le train en illimité partout dans le pays et là les économies sont assez remarquables. 

Alors maintenant, revenons un peu sur ce que nous avons fait et vu dans la folle ville de Tokyo. Notre arrivée au Japon a été assez mouvementée puisque notre toute première préoccupation a été de s’occuper de nos visas chinois… Oui, nous avons donc passé notre première matinée au Japon à l’ambassade chinoise où tous les papiers étaient en japonais où en chinois. Heureusement, on commence à avoir l’habitude, nous étions donc très détendus, nous avons chopé des papiers tout en kanjis et c’était parti. Alors, dans l’ambassade c’était une cohue d’enfer, des enfants qui courent et hurlent, des feuilles qui volent dans tous les sens, des files d’attentes en n’en plus finir dans les escaliers. La situation nous a beaucoup amusé et on s’est dit, allez pas de raisons qu’on recule maintenant, on va y arriver. C’est vrai qu’après les visas pour les Etats Unis qui nous ont pris plus d’un mois à obtenir, on était pas emballé de se remettre à la paperasse mais l’idée d’aller en Chine nous amusait plus que tout. On remplit donc nos papiers comme on a pu et on se met nous aussi dans la file d’attente. On arrive au comptoir du « big boss », cette mini japonaise qui te dit si oui ou non tu as le droit d’obtenir un ticket pour aller au comptoir du boss final. Elle inspecte tous nos papiers, apparemment on a fait aucune erreur, par contre, il nous manque des réservations d’hôtels. On explique comme on peut qu’on voyage au jour le jour et que la seule résa qu’on a est celle qu’on lui a donné pour notre arrivée à Shanghai. Elle nous donne le petit ticket en nous disant de le tenter mais nous dit qu’il nous faut des réservations pour absolument tous les jours où nous seront sur le sol chinois. Nous, pas fou, on se présente pas au boss final s’il nous manque un papier. On se connecte donc au wifi douteux d’un bar de la rue d’en face que l’on arrivait à capter depuis le dernier étage de l’ambassade. On réserve des hôtels quatre étoiles pour un prix dérisoire (on apprend donc sur le tas que la Chine fera du bien au budget, 310 euros pour 10 nuits dans un quatre étoiles au cœur de Pékin), on imprime le tout et hop on est appelé par notre numéro. Une nouvelle petite japonaise inspecte notre dossier puis nous donne le coupon pour la récupération de notre passeport orné de notre visa. Classe non ? On est ressorti tout heureux et on s’est lancé en courant à la découverte de la ville. 

On découvre un peu les environs de notre quartier, Minato-ku, où on monte tout en haut de la tour Tokyo, on se promène dans les petits rues où ça grouille de petits restaurants, on se trouve d’ailleurs un super restaurant de sushis avec assez de photos sur les menus pour qu’on commande facilement, on se prend aussi un gouter avec des bêtises acheté au supermarché dans un joli parc, on découvre un superbe temple. Bref une journée bien remplie ! On rentre ensuite se prendre un bon bain chaud et se glisser dans nos kimonos pour lire des mangas. Bon le lendemain a été beaucoup moins drôle… Surtout pour moi. Le réveil un peu foudroyant en découvrant que je suis malade !!! Déjà ??? Non, c’est pas vrai ! Pas après un plateau de sushis ? Et ben si… J’ai passé une journée un peu dégueux. On retourne le matin assez tôt à l’ambassade pour récupérer nos passeports, j’ai eu un peu peur de leur refaire la déco et qu’on soit privé d’aller en Chine pour le restant de nos jours… Rassure toi, nous avons eu nos visas mais ça n’a pas été facile sachant que l’ambassade était à 30 minutes à pieds de l’hôtel et que nous y avons passé une heure le temps de faire la queue devant puis la queue pour payer et récupérer nos papiers. Heureusement, après une journée à dormir profondément, et deux jours sans trop manger, je me suis rétablie vite. Pourquoi j’ai été malade ? C’est un mystère… Seb n’a rien eu donc aucune chance que ce soit le restau puisque nous avons mangé la même chose. Tu veux mon avis ? Même si ça faisait quelques jours déjà que nous étions au Japon, je suis sûre que c’est un reste de Nouvelle Zélande qui était là à attendre le bon moment pour me gonfler.

Une fois rétablie et l’estomac ouvert et près à toutes épreuves, nous sommes repartis dans la folie de Tokyo. Nous sommes allé dans le quartier de Shinjuku où l’effervescence était à son comble et où nous sommes allés au cinéma. C’était un film américain sous titré en japonais mais c’était quand même une ambiance très différente et donc très intéressante, les pubs, les bandes annonces, les gens, les goodies, tout était épique. La prochaine fois, on se fait un animé en japonais, tant pis si on comprends pas tout. Nous avons tout fait à pieds et on a donc pu découvrir plein de quartiers différents tout au long du chemin, on a parcouru une bonne vingtaine de kilomètres dans la journée, on était épuisés mais ravis. Nous sommes retournés manger dans notre restaurant près de l’hôtel où les hommes d’affaires fument clopes sur clopes et enchainent les commandes de yakitoris, sushis, bières et autres ! Encore une fois, on montre des photos qui nous plaisent et c’est toujours délicieux et dans une ambiance nouvelle. 

Le lendemain, on s’est lancé dans la découverte d’un nouveau quartier encore plus dingue que tout ce que tu peux imaginer. Akihabara. Le quartier des otakus, une sorte de geek à fond dans la culture populaire japonaise, mangas, animés, jeux vidéos. C’est tout nouuuuus ! Surtout Seb, moi je m’y mets tranquillement depuis quelques années. On arrive donc dans ce délire lumineux et électrique, où toutes les boutiques sont logées dans des immeubles d’au moins huit étages. Tous les étages ont une spécificité, les mangas, les figurines, les jeux vidéos, les sections +18, les nouvelles technologies, les patchinkos, les machines à boules, les machines à grappins et j’en passe. Au début, c’est déconcertant, il y a un monde fou, il fait froid dehors, trop chaud dedans, la musique hurle, il y a des animateurs dans la rues qui présentent de nouveaux produits. Bref, l’effervescence totale ! On secoue la tête et on se lance, on rentre dans un magasin et on attrape la tremblote, on rentre dans tous les magasins de la rue trois fois, on court dans les escaliers pour voir plus de choses, puis il est vite 22h, on a les yeux exorbités et on est rassasié… Pfiou érientant ! Cette journée là, on a compté les kilomètres juste pour aller d’un endroit à un autre, on a dépassé les 25 bornes. On était pliés en deux en rentrant, parce que oui toujours tout à pieds, mais on était tout heureux de voir que ce qu’on imaginait du Japon depuis le début n’était que pure vérité, Tokyo c’est la folie, c’est surhumain. 
Après une nuit à dormir comme des pierres, on s’est réveillés, regardés et j’ai dit « on retourne à Akihabara ? » et Seb bien sur m’a répondu « j’allais te demander la même chose ». On a enfilé quelques vieilles fringues, on a mangé des nouilles et de la viande dans une échoppe et ce coup ci on a sauté dans un métro pour traverser de nouveau la ville. Ce coup ci, on a acheté quelques mangas, jeux vidéos et goodies, le tout en japonais mais pour une bouchée de pain. J’ai quatre jeux vidéos, trois figurines (minis figurines) et un manga, le tout pour à peine le prix d’un jeu vidéo en France. Quel bonheur ce pays, il va nous rendre fous. Nous avons aussi passé une bonne demi heure dans la tour Game Station où ce sont huit étages remplis de jeux d’arcades. On a découvert des jeux étonnants, vu des japonais explosé des scores mirobolants à des jeux de rapidités, c’était complètement fou.

Nous avons du repousser notre départ de Tokyo de trois nuits à cause de nos papiers que nous attendions toujours, notre pass pour le train et le métro. Une fois reçu, nous nous sommes amusé à sillonner Tokyo en métro, gratuit avec nos pass, pour aller à la découverte de la Skytree, la deuxième tour plus haute du monde, elle mesure dans les 650 mètres, pas mal ! Puis nous nous sommes baladés dans les petites rues du quartier de Taito pleine de charme, nous avons visité le temple de Senjo Ji, magnifique, nous avons mangé des brochettes yakitori directement depuis une échoppe sur le trottoir puis nous sommes allés voir le grand Gundam de l’autre côté du Rainbow Bridge, je pense que Seb en reparlera dans son article. 

Ce fut une semaine bien chargée en émotion et effort physique et maintenant nous sommes partis à l’aventure pour sillonner le Japon en train à travers villes et campagnes, montagnes et lacs, temples et sanctuaires, onsen et jardin zen. Durant cette semaine à Tokyo ; nous avons beaucoup parlé de notre première semaine à New York. C’était la même intensité et la même excitation, c’est comme si notre voyage s’était stoppé dans le pays d’avant et qu’on reprenait un nouveau périple. En même temps, c’est la première fois pour nous deux qu’on met les pieds en Asie, c’est en effet le début de quelque chose. Mais bien sur, là où nous disions que New York c’était extraordinaire mais qu’on ne pouvait en rien la comparer au reste des Etas Unis, on s’attend à exactement la même chose ici. On quitte la ville de Tokyo pour découvrir un nouveau visage du Japon, et allongée sur mon futon, je peux déjà vous dire que ça vaut le coup d’œil. Je sais que j’ai oublié des tonnes de choses mais cette semaine est passée tellement vite qu’il était impossible de prendre de petites notes au fur et à mesure. Bref, ce n’est pas grave, ça nous fera de nouvelles histoires à raconter à notre retour. 

Zo-